Contexte et objectif

Les déplacements sur les territoires alsaciens et sud mosellans représentent un enjeu majeur des politiques publiques locales. Les connaitre est très utile pour trouver quelles améliorations proposer aux différents modes de transport. C’est cet objectif qui a guidé le choix de cette enquête.

Des données qui datent dans un contexte qui change…

La connaissance des pratiques de déplacements en Alsace-Moselle est soit ancienne, soit incomplète. Les dernières enquêtes s’intéressant à la mobilité sur nos territoires datent de 2009 pour le Bas-Rhin et Mulhouse Alsace Agglomération, de 2011 pour l’agglomération de Saint Louis et de 2001 pour Colmar Agglomération. Une mise à jour partielle avait été réalisée en 2019 sur le Bas-Rhin.

Aujourd’hui, une mise à jour de ces données s’avère nécessaire. La COVID19, le développement du télétravail, l’augmentation des prix du carburant, mais aussi l’augmentation de nos distances de déplacements, le développement du vélo ou des voitures électriques sont autant de changements intervenus qu’il nous faut mesurer pour adapter les projets de mobilité.

Aider à la décision des grands projets de mobilité en cours.
  • Grands projets de transports (route, tramway, lignes de bus structurantes), notamment grâce à la mise à jour des modèles de trafic qui en mesurent l’opportunité ;
  • les Zones à Faible Emission – mobilité (ZFE-m) en cours de déploiement sur l’Eurométropole de Strasbourg, et en réflexion pour tout ou partie des territoires de Mulhouse Alsace Agglomération et du Haut-Rhin ;
  • Les niveaux d’offre de transports en commun interurbains, et notamment du Réseau Express Métropolitain européen, mais aussi du covoiturage ou des cars interurbains, en suivant les changements de pratiques des habitants et leurs changements de modes de vie.
Evaluer l’efficacité des projets de mobilité déjà réalisés pour aider à la décision.
  • Un suivi des pratiques de mobilité par rapport aux enquêtes antérieures quand elles existent pour mesurer l’efficacité des politiques de mobilité sur le long terme ;
  • Des comparaisons entre territoires pour identifier aussi bien les points forts de nos politiques que nos principaux points d’amélioration.
Construire des politiques de mobilités qui se déclineront sur plusieurs années.
  • A l’échelle des différentes agglomérations, une connaissance fine des pratiques post-covid de mobilité pour trouver des solutions opérationnelles de développement des offres tant cyclables que de transports en commun ou d’autres modes ;
  • La réalisation de Plans de Mobilité à l’échelle des communautés de communes ou d’agglomération qui permettent ensuite de se décliner en projets et programmes d’actions.
Comprendre pour partie les modes de vie de nos habitants pour mieux répondre à leurs besoins.
  • D’améliorer la connaissance des modes de vie de nos habitants (programme d’activité quotidien, périmètre de vie des ménages, des individus, horaires de travail et télétravail, âge d’accompagnement des enfants à l’école …) ;
  • Identifier les agglomérations de toutes tailles qui « fonctionnent ensemble » et d’aider ainsi les collectivités concernées à renforcer des synergies de travail en commun.

Concrètement cette enquête recueille les pratiques de déplacement des personnes résidant sur le périmètre enquêté pour un jour de semaine, du lundi au vendredi.

Qu’est ce qu’une EMC2 (enquête mobilité certifiée Cerema) ?

Le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) a élaboré une méthode d’enquête afin de recueillir la mobilité des habitants d’un territoire. Cette méthode existe depuis 1976. L’Enquête Mobilité Certifiée CEREMA (EMC2) est à la mobilité ce que le recensement de la population est à la démographie. La méthodologie, labellisée au niveau national, permet la comparaison des résultats avec d’autres agglomérations ou départements ayant réalisé récemment le même type d’enquête.

Il s’agit d’une enquête déclarative permettant de connaître les pratiques de déplacement des habitants d’un territoire. Horaires, territoires parcourus, modes utilisés, motifs de déplacements, tous les déplacements de la journée sont consignés. Ces données récoltées auprès d’environ 1 % de la population permettent de dresser un panorama complet non seulement des façons de se déplacer, mais aussi de s’intéresser à des populations plus spécifiques (les seniors, les personnes en recherche d’emploi, les ménages non motorisés, les ruraux, les actifs travaillant en Allemagne ou en Suisse, etc.) pour identifier leurs pratiques et leurs besoins.